Les salines de Torrevieja font partie du parc naturel de La Mata-Torrevieja où l’environnement naturel est d’une très grande richesse écologique. Il s’agit d’une zone protégée, déclarée zone d’importance internationale en 1989 par la Convention Ramsar et incluse dans les zones de protection spéciale pour les oiseaux (ZPS).
Le parc naturel des lagunes de La Mata et de Torrevieja, compte deux lagunes salées séparées par un anticlinal, connu sous le nom de Chaparral. La première lagune est rose, et contraste avec la deuxième, d’une couleur intense d’émeraude.
Nous nous sommes rendus du côté du ciel bleu et du rose.
Pourquoi la lagune est rose ?
C’est le résultat d’une bactérie ( Dunaliella salina ) qui libère un pigment rose dans les eaux très riches en sel. Ce phénomène naturel est unique en Espagne.
350 grammes de sel par litre d’eau, soit environ le même taux que la Mer Morte en Israël.
Cette lagune salée est la plus productive de tout le continent européen. Chaque année, on y extrait 800 000 tonnes de sel exportées vers le nord de l’Europe et les États-Unis pour une exploitation industrielle.
Dans ces eaux, se trouve un minuscule crustacé invertébré et aquatique de couleur rose : l’artémie saline , la base de l’alimentation du flamant rose. L’artémie saline, quant à lui, s’alimente d’halobactéries et de micro-algues rosées possédant des pigments caroténoïdes.
On peut dire, qu’ici, on voit la vie en rose !
Selon la lumière, la lagune passe du rose clair au fushia. Et au coucher du soleil, elle offre un spectacle ensorcelant. Ce paysage unique, magique a pourtant son envers du décor.
Un environnement naturel qui n’est pas respecté.
Afin de garantir la qualité des écosystèmes, et de préserver l’équilibre très fragile de la lagune il est interdit de se baigner, de prendre du sel, de piétiner la lagune, de tremper ses pieds. Ces interdictions sont aussi une question de sécurité. En effet, l’extraction du sel s’effectue à l’aide de machines agricoles immergées. Il est ensuite récupéré par bateau.
Et que voit-on ? Des gens qui flottent les pieds en l’air, fiers d’eux. D’autres ramassant du sel dans une bouteille (en plastique). Et ceux pour qui c’est une mode de se photographier, dans le but de poster sur instagram.
Je vous invite d’ailleurs à le constater par vous même ici #lagunarosatorrevieja. On rit, on pleure, ou on pleure de rire.
Les nationalités prises sur le fait : russes, espagnols et… français. Le français d’ailleurs détient la palme. Lui, n’a pas hésité à prendre la lagune pour un cendrier. Entre parenthèses, sur les plages aussi on pose sa serviette sur des mégots, et les cendres sont jetées dans l’eau. Sans parler du fait que certaines personnes ne savent pas ce qu’est une poubelle, et sa fonction. Je ferme la parenthèse.
Le côté magique de la lagune a donc duré un instant.
L’envers du décor
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